Le 20 novembre 2025, des responsables andalous et marocains se sont réunis à Séville. Ils ont déclaré qu’Essaouira s’affirme comme destination à part entière, “loin des modèles d’autres localités” et fidèle à “une identité célébrant la différence”. Pour André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, “on vient à Essaouira pour obtenir ce qu’on ne trouve nulle part ailleurs, parce qu’on s’y réunit pour vivre ensemble”.
Les participants rappellent que la ville a changé d’échelle: en 1991, il y avait sept hôtels, aujourd’hui, il y en a plus de 600, dont une majorité de riads au cœur d’une médina piétonne. Cette montée en gamme s’appuie sur un socle culturel reconnu: depuis 2019, Essaouira est “Ville créative de musique” et sa médina est inscrite au patrimoine mondial depuis 2001. La cité met en avant “une scène musicale diversifiée, quinze festivals et concours internationaux, un artisanat vivant et un large éventail d’activités de nature et d’aventure”, a résumé la délégation marocaine.
La connectivité suit la demande. Cet automne, la ligne directe Séville–Essaouira passe à deux fréquences hebdomadaires pour faciliter la visite, indiquent les organisateurs, avec des capacités programmées entre novembre et mars adaptées à la saison. La mairie de Séville soutient les liens entre les deux villes et la promotion de la ligne, a signalé la représentante du Sevilla City Office.
Aux côtés d’André Azoulay, des représentants de l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) et du Conseil provincial du tourisme d’Essaouira étaient présents côté marocain. Côté espagnol, la rencontre a réuni la CEAV (Confédération espagnole des agences de voyages), la CEA (Confederación de Empresarios de Andalucía) et la Fédération andalouse des agences de voyages. “Le tourisme est une industrie qui favorise le dialogue et l’échange culturel; il est essentiel d’avoir des lieux de rencontre,” a insisté le vice-président de la CEAV, ajoutant que le secteur “s’engage à promouvoir cette ville”.
Au cœur des échanges, la singularité d’Essaouira a été mise en avant. André Azoulay a rappelé: “Mosquées, synagogues et une église chrétienne — la seule du Maroc dont les cloches sonnent encore chaque dimanche — cohabitent ici.” Pour les acteurs présents, cette normalité du pluralisme est un atout: “Un symbole de tolérance montrant qu’on peut agir différemment.”
Les participants prévoient une mission de prospection en décembre à Essaouira pour organiser en 2026 la troisième convention de la fédération andalouse des agences de voyages, en partenariat avec l’ONMT et le Conseil provincial du tourisme. L’événement rassemblera environ 120 agents andalous, des experts et des médias spécialisés. L’objectif est de “faire connaître les liens culturels et affectifs entre l’Andalousie et Essaouira” et d’ancrer la destination dans les programmations des distributeurs.


