Jemâa el-Fna, au sud-ouest de la médina de Marrakech, est décrite comme un « espace populaire qui incarne la modération, la tolérance et l’ouverture du Royaume » selon l’Agence Gabonaise de Presse, qui a constaté sur place une ambiance « chaleureuse même en période hivernale ». Son nom, souvent traduit par « l’esplanade de la mosquée » ou « lieu des carrefours éphémères », renvoie à un usage mouvant et à une sociabilité qui se réinventent au fil de la journée.
Au cœur de la médina, « c’est un carrefour humain », notent les reporters de l’Agence Gabonaise de Presse : on y croise « toutes sortes de nationalités », des échanges « vivants et chaleureux » et une diversité de pratiques qui donnent le pouls de la ville. La place, « tantôt calme en matinée » rythmée par l’adhan, « attend très souvent le déclin du soleil » pour se transformer en scène à ciel ouvert, avec spectacles de rue, échoppes, musiques traditionnelles, gargotes improvisées et une foule dense qui « fait la magie du lieu ».
Cette vitalité lui a valu une reconnaissance internationale. La place a été consacrée par l’UNESCO comme « chef‑d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité », une formule qui souligne l’importance des traditions, des récits, des arts de la performance et des savoir‑faire qui s’y transmettent. En journée comme de nuit, Jemâa el‑Fna « transpose le pouls de Marrakech », passant d’un marché diurne à une scène de spectacle, un « savant mélange » qui met en accord un patrimoine culturel riche et vivant.